• Tékap et Tépakap

    Bonjour tout le monde,

    Histoires des Trollissons, ces petits êtres mi-troll, mi-polissons

    Ceux d'aujourd'hui sont plus polissons que Trolls. Il s'agit de Tékap et Tépakap, des jumeaux très joueurs.

    Le décor est le magnifique puits que l'on contourne bien souvent sans le voir devant la Mairie de la Chapelle sur Erdre.

    Belle journée à tous

    Tékap et Tépakap

    Tekap et tepakap

    A la page trente-huit du  grand livre de contes des Trollissons, j’ai découvert l’histoire de Tékap et Tépakap, des jumeaux qui avaient bien du mal à se séparer, si bien que pour écrire un conte, non seulement l’écriture « pattes de mouches » est presque illisible, mais les mots écrits par Tékap chevauchent ceux de Tépakap. Il  m’a fallu une éternité et bien du courage pour déchiffrer leur récit, une aventure qu’ils ont vécu ici, à la Chapelle sur Erdre.

    Je vais à présent vous le raconter …en espérant ne pas trop transformer la vérité.

    A la lecture de leur texte, j’ai cru comprendre que ces deux énergumènes, nés le même jour, avaient une passion commune : celle de se lancer des défis, et tandis que tékap n’était en fait pas cap’ de relever ces défis, tépakap se jetait sans difficultés dans les épreuves les plus folles et les plus hasardeuses. Ainsi, il leur arrivait de se dire par exemple :

    • Cap’ ou pas cap’ de sauter à l’élastique ?

    Tépakap accrochait aussitôt un élastique sur le rebord de la fenêtre (du rez de chaussée, il ne faut tout de même pas exagérer, ils sont tout petits les trollissons) et s’élançait dans le vide pendant que son frère était mort de trouille.

    Tékap et Tépakap

    Un jour ou plutôt une nuit de pleine lune, en passant près de la Mairie, Tékap dit à son jumeau :

    • Tu as vu ce puits, il est drôlement beau et semble bien mystérieux. Je suis sûr qu’il cache un secret, mais il fait drôlement peur…Je parie que t’es pas cap’ de sauter dedans !

    Tépakap  se glissa illico entre les grilles de fer forgé joliment travaillées, attrapa la corde accrochée au rondin de bois et se laissa glisser jusqu’au fond du puits. Son frère entendit nettement un gros plouf ! ….puis plus rien. Il attendit, attendit longtemps…

    Il pencha la tête à l’intérieur du puits. Il y faisait si noir qu’il trembla de peur et s’inquiéta pour son frère.

     Il l’appela  de toutes ses forces et sa voix qui se cogna aux pierres fit un écho qui le fit flipper. Il appela encore et encore, mais rien ! Il bredouilla encore quelques appels puis il prit son courage à deux mains et fit ni une ni deux. Il releva la corde au bout de laquelle il n’y avait plus personne et descendit à son tour à l’intérieur du puits, malgré toutes ses réticences et surtout la terreur qui l’envahissait. Arrivé au fond du long col de pierres noires et froides, il fit « plouf » à son tour et sortit sa tête de l’eau glacée. Il vit alors, juste au-dessus, un long tunnel. Il se hissa à sa hauteur et rampa, se traina difficilement, glissa et rampa encore - bien sûr en flageolant et en chancelant– jusqu’à ce qu’il distingue une lumière blanchâtre qui lui fit penser que le bout du tunnel était tout près.

    Tékap et Tépakap

    Il respira un grand coup, s’approcha du bord et aperçut juste devant lui, un magnifique soupirail en fer forgé identique à celui qui fermait le puits. Il franchit assez facilement cette grille (c’est tout petit un trollisson !) et se retrouva dans une vaste pièce.

    Son frère était installé dans une corbeille sur un bureau en train de lire des documents. Il l’accueillit avec un large sourire :

    • Eh bien dis-donc, je désespérais de te voir un jour réussir « une mission ». Là, tu as fait fort.
    • Idiot, tu m’as fait drôlement peur ! Je croyais que tu t’étais noyé. On est où là ?
    • A la mairie pardi. Tu as vu, il y a un passage secret pour venir jusqu’ici
    • Ça sert à rien. N’importe qui peut aller à la Mairie en passant par la porte.
    • Oui, mais pas la nuit. Tiens, j’ai une idée. Cap’ ou pas Cap’ de mettre un peu de pagaille dans les dossiers et de modifier quelques petits trucs incognito…personne ne le verra.

    Nos deux loustics ont relevé le défi et se sont amusé une bonne partie de la nuit à cacher certains documents et à changer quelques petites choses dans les papiers officiels de la Mairie.

     Tékap a commencé par observer le registre des naissances et a ôté le g de Agnès, le S de Constant, le O de Geoffroy. Il a changé le M de Monique par un T ainsi que le A de Angèle par un O…juste pour rire.

    Ensuite les deux frères sont passés aux choses plus sérieuses en constatant que le budget attribué à l’école communale et aux équipements sportifs  étaient ridicules. Ils ont ajouté quelques zéros aux sommes allouées et pour compenser en ont ôtés à celui qui était accordé à la destruction d’un château qui devait faire place à une grande salle de spectacle.

    • C’est beaucoup mieux comme ça non ? A dit Tépakap qui n’hésite plus, depuis ce jour à affronter les défis de son frère.

    Ils ont continué ainsi pendant quelques heures avant de ressortir, hilares, par une fenêtre restée entrouverte.

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